Initiés par la loi d’Economie sociale et solidaire, les pôles territoriaux de coopération économique (PTCE) s’annoncent comme une formidable aventure collective. C’est incontestablement l’impression générale laissée par la deuxième journée nationale des PTCE qui a eu lieu à Paris le 19 septembre 2014. Certes, le processus n’en est qu’à ses prémisses et la sempiternelle question des moyens à mobiliser arrive à grand pas, mais la créativité et l’enthousiasme des participants faisaient plaisir à voir au moment même où nos représentants politiques peinent à trouver les moyens d’inverser les courbes de notre économie.


En préambule de cette journée nationale, plus de 400 cahiers d’espérances. Synthétisée par le  Pour une autre économie », dont l’une d’entre elles préconisait d’expérimenter et de labelliser des PTCE. L’histoire des PTCE, c’est donc d’abord et avant tout la démonstration qu’une expression démocratique participative est possible dans notre pays, sous la Vème République, dès lors que l’exercice est bien préparé et encadré en amont.
Après un large travail de concertation et à l’issue d’un vote quasi-unanime, la une ère économique nouvelle. Son article 9 définit les PTCE de la façon suivante : «  Les pôles territoriaux de coopération économique sont constitués par le regroupement sur un même territoire d’entreprises de l’économie sociale et solidaire, au sens de l’article 1er de la présente loi, qui s’associent à des entreprises, en lien avec des collectivités territoriales et leurs groupements, des centres de recherche, des établissements d’enseignement supérieur et de recherche, des organismes de formation ou toute autre personne physique ou morale pour mettre en œuvre une stratégie commune et continue de mutualisation, de coopération ou de partenariat au service de projets économiques et sociaux innovants, socialement ou technologiquement, et porteurs d’un développement local durable. »
Le concept vise donc plusieurs acteurs, inscrits dans un territoire donné et issus d’horizons divers (chercheurs, acteurs de l’ESS, sociétés commerciales…), qui s’engagent à coopérer ou à mutualiser des moyens matériels ou/et humains dans le but de faire aboutir des projets économiques à forte valeur sociale ajoutée (dans des secteurs variés, tels que par exemple, l’éco-construction, les énergies renouvelables, le recyclage des déchets, les services à la personne, l’insertion par l’activité économique, les technologies de l’information et de la communication, ou encore la restauration et le tourisme social…).
Aujourd’hui, la recette fait tâche d’huile puisque l’on recense plus de 150 PTCE sur le territoire national, dont 23 lauréats ont été retenus dans le cadre du premier appel à projets interministériels lancé en 2013 (dotation globale de 3 M€). Lors de la clôture de la deuxième journée nationale, Carole Delga, Secrétaire d’Etat en charge notamment de l’ESS, a d’ores et déjà annoncé la programmation d’un second appel à projets pour 2015 qui a pour « obligation de renforcer la dynamique. » Il fera l’objet d’un suivi renforcé des services déconcentrés grâce aux recommandations de la mission d’évaluation du premier appel à projets conduite par le secrétariat général à la modernisation de l’action publique (SGMAP). Autre fait marquant de cette journée, « Secteur associatif : comment anticiper les changements découlant de la loi d’économie sociale et solidaire? », animée par Colas AMBLARD.

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